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28 février 2015 6 28 /02 /février /2015 13:28

Grande gentillesse, grand dévouement, grande générosité, ce sont les premiers mots qui nous viennent à tous pour te décrire, toi notre Isabelle, Isa, comme on t’appelle aussi souvent, Isa, femme belle et sincère, aux yeux noirs pétillants de rire,  sombre de colère parfois,   inquisiteurs face à l’injustice et la lâcheté. Car ce que nous admirions en toi c’était  ta ténacité pour aller jusqu’au bout de tes idées.

Tu étais une femme courageuse pour défendre tes convictions. Cela faisait de toi une femme libre et quelqu’un de rare. Tu t’étais  engagée dans la vie associative, la politique, tu t’intéressais à la vie de la cité, à la vie de ton quartier,  tu avais été conseillère municipale et tu t’y  étais investie pleinement, trop,  peut-être pour certains. 

Tu disais toujours tout ce que tu avais sur le cœur,  avec franchise, même ce qui fâche. Cela te valut  quelques inimitiés et tu en as  parfois payé le prix fort. Car tu ne transigeais jamais avec la liberté d’expression. Tu es restée toujours toi-même, sans compromission.

Mais tu savais aussi pardonner. Ton sourire, ton bien doux sourire, rayonnait quand on venait à ta rencontre, quand tu nous accueillais.

Car l’amitié était toujours plus forte que tout, tu aimais les gens, tu étais fidèle et attentionnée envers ceux que tu appréciais, ceux qui comme toi, portaient les valeurs d’écoute, de respect et d’humanisme, ou ceux qui simplement éprouvaient la fraternité, ceux enfin qui comme toi aimaient la vie, l’amour, la fête, les bons repas et le plaisir d’être ensemble.

Ton courage nous le mesurions dans les biens lourdes épreuves que tu avais traversées depuis 1998, après cette chute fatale qui ne te permît plus de remarcher. Tu avais surmonté ce handicap  avec une force et une persévérance étonnantes. Tu ne te plaignais jamais.  Tu fonçais toujours, tu étais la tête, on était tes jambes.

Et par-dessus tout il  y avait Christian, Rodolphe, Aurélie et tes petites filles Océane et Opaline dont tu étais si fière et que tu aimais tant. Ta famille, c’était ton rayon de soleil. Un jour tu écrivis en faire part de condoléance à l’une de tes amies qui avait perdu sa maman « Rien, aucun mot ne peut vous consoler de la perte d’une maman ». Rodolphe mesure tout le sens de ces mots aujourd’hui. La famille est le bien le plus précieux, tu l’avais compris. Et tu aurais tout donné pour tes petites filles, pour ton fils qui sont aujourd’hui dans la peine avec Christian et Aurélie.

Isabelle,  je te connais depuis bien longtemps, nous avons partagé une belle tranche de vie. La première fois que je t’ai rencontrée, c’était en 1989, à l’occasion d’une exposition de jouets anciens que j’organisais pour la ville de Bron. J’avais passé une annonce, un appel aux personnes qui seraient intéressées pour y participer, tu m’avais contactée et j’étais venue chez toi.  Avec ton chat, et Queen, ton grand chien noir, vous m’aviez accueillie dans ta caverne d’Ali baba ou je découvris, Oh merveille, des poupées anciennes de porcelaine, des poupées des années 50 – 60, et tout un trésor. Grâce à toi l’exposition à la Mairie fût une réussite.  Il y avait chez toi des milliers de journaux de toutes les époques,  des parures de vêtements, une multitude d’objets anciens,  de quoi  remonter le temps,  rêver, construire des châteaux en Espagne… ce que nous faisions ensemble, car très vite nous sommes devenues amies.

Tu étais alors brocanteuse à la Feyssine et tu avais toujours plein de projets magnifiques auxquels nous adhérions Jean-Jack et moi.

Rodolphe  avait achevé ses études artistiques, et ensemble nous décidions de monter un spectacle devant la mairie à l’occasion des 40 ans de la libération de Bron, avec danse, claquettes, où le tout Bron était venu se joindre pour danser. C’était une première dans notre ville.

Et puis il y eut les soirées COTON CLUB à l’espace Albert Camus, soirées jazzy, ambiance tamisée, costumes de soirée de rigueur, musique et danse à volonté, raffinement exigé, ce qui était ta marque de fabrique.

Tu avais aussi ouvert un restaurant « le Rythm and Bouff »  où nous venions déjeuner de temps en temps. Nous y avions même organisé des repas officiels, avec Jean-Jack rassemblant le monde de la culture. Car toi-même tu étais amatrice d’art et de peinture et aussi excellente cuisinière. . 

Tout était l’occasion de fous rires partagés. Il y avait chez toi, un petit côté provocateur décalé et drôle qui faisait qu’au fond, on ne pouvait pas se prendre au sérieux, et c’était bien.

Le moment  le plus drôle que nous avons partagé fût la soirée Election du plus beau garçon, soirée Mister, que nous avions organisée pour répondre à une soirée miss Bron programmée  au même moment à l’Espace A. Camus de Bron. Tu avais fait venir les Chippendales, et la cinquantaine de filles qui se trouvait ce soir-là chez toi pour élire le « plus beau mâle » était en transe et explosée de rires. La presse était présente et le PROGRES, pour annoncer l’événement avait titré « Miss, Mister et boule de gomme ».  Jean-Jack qui était maire, avait moins apprécié que nous cette histoire. Mais  il n’y eut plus jamais  d’élections de Miss à Bron, c’est ce que nous voulions.

Lorsque nous nous sommes mariés Jean-Jack et moi, tu avais organisé le cocktail de notre réception et c’était magnifique. Tu avais monté une cascade de verres d’où coulaient du champagne bleu. Je n’avais jamais vu ça. Tu avais déployé un trésor d’inventivité et de créativité. Car en plus tu étais perfectionniste.

Je me souviens aussi de votre beau mariage avec Christian où vous nous aviez invités. C’est Jean-Jack qui avait célébré la cérémonie, c’était après 1998, tu ne marchais plus, mais tu resplendissais et tu tourbillonnais de joie. Avec Christian avec qui vous formiez depuis déjà de nombreuses années un couple très uni vous aviez décidé de célébrer votre amour encore plus fortement. Vous étiez un couple formidablement solidaire, capable de dominer toutes les épreuves en silence, et plein de tendresse.

Tu as partagé notre engagement politique, aux côté de Jean-Jack QUEYRANNE, tu t’étais investie contre Charles MILLON, et le Front National, tu étais de toutes les manifestations, de toutes  les réunions publiques. Puis à mes côtés ces dernières années tu ne m’as jamais quittée et ton soutien m’était précieux. Pendant près d’une année tu as accueilli chaque semaine notre grosse équipe de campagne, dont nombreux sont ici présents pour te rendre un dernier hommage. Et ceux qui ne sont pas là, c’est vraiment parce qu’ils ne pouvaient pas faire autrement.

 

Mais comment est-ce possible que toi, tu ne sois plus là, toi inscrite dans notre vie Brondillante, toi qui nous a fait tant rire, tant partager, tant aimer. Nous ne t’oublierons jamais et nous t’aimons pour toujours.

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  • : Elisabeth Brissy Queyranne
  • : Je vous donne rendez-vous pour parler de BRON. Je vous informerai de la vie municipale, je partagerai mes points de vue avec vous. J’estime que les décisions prises sur notre commune méritent discussion et confrontation des opinions. Ce n’est pas le cas actuellement, alors que de grands enjeux engagent notre avenir. Il y a aussi ce qui touche à notre quotidien et qui mérite des échanges. A Bron, tout doit nous rapprocher, c’est ma conviction profonde et l’état d’esprit qui m’anime.
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